Paquebots du monde entier

Après Cordouan, dernière sentinelle, s'étale l'Océan Atlantique et avec lui toutes les perspectives de voyages autour du globe. Le continent nord-américain, en droite ligne, semble nous tendre les bras. Les colons saintongeais en partance pour la Nouvelle-France et le Québec, au XVIIe, en étaient forcément convaincus. La Fayette aussi achetant à Bordeaux, sa corvette la Victoire, au printemps 1777, pour rejoindre les insurgés américains. C'est certainement ce que se dit également en 1815, Joseph Bonaparte, roi d'Espagne, réfugié aux Mathes pour attendre son empereur de frère et rallier avec lui les Etats-Unis. Son attente sera vaine et il embarquera seul, à Royan, sur le brick le Commerce pour forcer, avec réussite, le blocus anglais. Napoléon ler renonçant, on connaît la suite...

Fin XIXe et début XXe, les liaisons transatlantiques, quand la vapeur était reine, attirèrent dans la rivière de Bordeaux des flots de touristes de toutes nationalités.

De nos jours, ce sont plutôt les Américains et les Anglo-Saxons qui, de mai à octobre, empruntent le fleuve à bord de somptueux paquebots. Avec la vingtaine qui ose s'aventurer ici, chaque année, ils sont 20 000 croisiéristes à pouvoir cheminer, admirer vignobles et châteaux riverains, écoutant les commentaires avisés de guides embarqués à l'approche de la Gironde. Une démarche originale alliant plaisir des yeux et découverte de terroirs splendides dont ces voyageurs particuliers sont friands, le tout complété par le ravissement de leurs papilles, lors d'escales organisées dans les domaines viticoles.

paquebot à royan

Paquebot à vapeur faisant escale à Royan